Pourquoi et comment faire une maison 100 % autonome ?

De plus en plus de personnes aspirent à vivre de manière écologique et auto-suffisante, c’est pourquoi je mets de côté la récup’ et je vous explique comment faire une maison 100% autonome. Une maison considérée comme autonome est une habitation qui répond à ses besoins en électricité, eau et chaleur sans dépendre des réseaux traditionnels. Vous apprendrez ici quels dispositifs mettre en place et comment gérer votre consommation d’énergie.

Générer sa propre électricité

Il existe plusieurs moyens de produire de l’électricité domestique en respectant l’environnement :

  • L’énergie solaire : Elle est captée par des panneaux photovoltaïques installés sur le toit ou le terrain autour de la maison. Les panneaux transforment la lumière du soleil en électricité grâce à des cellules photovoltaïques. Avec une durée de vie d’environ 30 ans, la question du recyclage de panneaux solaires attendra.
  • L’énergie éolienne : Elle nécessite l’installation d’une ou plusieurs éoliennes capables de transformer la force du vent en énergie électrique. Plus généralement, on parlera d’énergies renouvelables pour désigner l’ensemble de ces solutions domotiques.
  • La micro-hydroélectricité : Si un cours d’eau traverse votre terrain, il sera peut-être possible d’installer une petite turbine hydroélectrique chez vous afin de générer de l’énergie.

Toutes ces sources permettent d’alimenter la maison en électricité de manière écologique, tout en étant indépendant des fluctuations du marché ou des infrastructures publiques.

Pourvoir la maison autonome en eau chaude et potable

En matière d’eau, plusieurs éléments sont à prendre en compte : le captage, le stockage, l’assainissement et la production d’eau chaude.

Assurer un approvisionnement en eau

Le captage : Il s’agit d’exploiter une source existante sur votre terrain (puits, forage, ruisseau) pour puiser directement l’eau nécessaire aux besoins quotidiens. Il s’avère essentiel de vérifier la qualité de l’eau présente ainsi que la pérennité de la ressource avant de la rendre potable.

Le stockage : L’eau de pluie peut également être récoltée grâce à des systèmes de récupération installés sur les gouttières et toitures. Cette eau n’est pas forcément potable, mais elle est suffisamment propre pour servir à l’arrosage du jardin, au lavage des voitures, dans les sanitaires et, après traitement approprié, dans la cuisine et la salle de bains. Une cuve de récupération permettra de stocker cette eau pour une utilisation ultérieure.

Traitement et assainissement de l’eau

Si l’eau provient d’un cours d’eau, d’un puits ou d’un forage, il sera important de garantir sa potabilité. Divers procédés peuvent être mis en place selon les besoins :

  • Filtration : De simples filtres mécaniques peuvent être efficaces pour éliminer les impuretés et sédiments présents dans l’eau.
  • Osmose inverse : Cette technique permet de retenir presque tous les polluants, virus et bactéries contenues dans l’eau.
  • Ultraviolets : L’utilisation de lampes à UV détruit les organismes pathogènes en altérant leur matériel génétique.

L’assainissement est également un point clé pour une habitation autonome. Des solutions écologiques telles que la phytoépuration ou le lagunage sont des moyens d’épuration naturelle qui permettent de traiter les eaux usées sans avoir recours aux réseaux publics.

Produire de l’eau chaude sanitaire

Un chauffe-eau solaire peut être installé sur votre toiture, il permet de capter l’énergie du soleil pour chauffer l’eau stockée dans un ballon. Ce système fonctionne même en hiver grâce à l’énergie solaire accumulée pendant les journées ensoleillées. Une alternative intéressante consiste à se tourner vers un chauffe-eau thermodynamique : cette solution associe les avantages du chauffe-eau électrique classique avec ceux d’une Pompe à Chaleur (PAC) afin de récupérer les calories disponibles dans l’air ambiant pour chauffer l’eau.

Isoler et chauffer une maison 100 % autonome

Pour limiter les besoins en chauffage et climatisation, il est indispensable d’assurer une bonne isolation de votre maison autonome. En optant pour des matériaux performants et respectueux de l’environnement (ossature bois, isolation en paille, ouate de cellulose, etc.), vous optimiserez la consommation énergétique et profiterez d’un confort thermique inégalable.

De même, les systèmes de chauffage écologiques sont à privilégier, tels que les poêles à granulés, les thermo-poêles ou encore les chaudières à bois déchiqueté. À noter qu’une attention particulière doit être accordée au renouvellement de l’air intérieur, pour assurer un habitat sain et vivable. Les VMC double flux permettent notamment de récupérer la chaleur contenue dans l’air vicié pour préchauffer l’air entrant.

La domotique, alliée d’une maison autonome bien gérée

Centraliser la gestion de l’énergie grâce à la domotique est essentiel pour garantir une utilisation optimale des ressources produites et éviter tout gaspillage :

  • Régulation du chauffage : Une programmation précise du chauffage peut réduire jusqu’à 25% de la consommation énergétique sur ce poste.
  • Gestion de l’éclairage : Un système domotique intelligente allume les lumières lorsque c’est nécessaire et les éteint lorsqu’elles ne sont plus utiles afin d’économiser de l’énergie.
  • Pilotage des appareils électroménagers : Grâce à la gestion intelligente de vos équipements, vous pouvez réduire votre facture énergétique en choisissant les périodes où ils fonctionnent le plus efficacement (pendant l’ensoleillement pour le photovoltaïque par exemple).

Oui, une maison 100 % autonome est un projet ambitieux, surtout en cas de projet de réhabilitation de maison, mais réalisable si l’on prend en compte les différents éléments présentés ici. La clé d’une telle réussite réside dans l’adoption de technologies durables et la prise en compte des caractéristiques de chaque bâtiment.